Accueil > 1939-1945 > Résistants de Salernes puis de Claviers, reconstruction du P.C.F (Parti Communiste Français) et créateur des F.T.P. C.E. (Commissaire aux Effectifs des francs-tireurs et partisans) du 2ème sous-secteur et chef de gare de Claviers dès 1942
Né en 1914 à Salernes, militant communiste à Marseille, Félix Jourdan est poseur de rail. Pendant la guerre, il réside à Salernes puis à Claviers. Félix Jourdan participe à la reconstruction du P.C.F. (Parti Communiste Français) à Salernes et à la création des Francs-tireurs et partisans.En 1944, il est commissaire aux effectifs des F.T.P. du 2ème sous-secteur.
Marcelle Jourdan,son épouse est chef de gare à Claviers à partir de 1942. Avec son aide, la gare servit de boite aux lettres et de cache d'armes.
Leur témoignage permet de comprendre le rôle du train dans la résistance.
Il nous explique tout d'abord la fabrication d'un duplicateur de tracts avec du matériel de récupération dont une vitre de wagon.
La gare de Claviers servait au chargement et au déchargement de farine, de pommes de terres, de pois chiches, de légumes, d’œufs et d'armes à destination des maquisards. Ces transactions n’étaient possibles qu'avec la complicité des cheminots et des paysans.
Les armes étaient cachées dans un cabanon en contrebas de la gare de Claviers. Les armes allaient ensuite au maquis d'Aups, en passant par Draguignan et Sillans-la-Cascade.
Une jeune résistante de 18 ans, de la jeunesse communiste de Marseille, venait aussi à Claviers se ravitailler en armes.
Le témoignage se poursuit par l'évocation de la récupération d'armes provenant d'un parachutage à Claviers en mars 1944. Enfin, le couple Jourdan parle du jour du débarquement avec la mort de résistants de Claviers et de gendarmes de Draguignan. Beaucoup d'américains furent blessés lors de leurs parachutages.